Dans un autre billet, j’ai développé sur les définitions des différents concepts inclus sous le concept général de « trans ». Dans les départements d’universités qui traitent des questions de genre (et « d’identité de genre », bien que cette expression n’ait jamais eu de définition digne de ce nom), on appelle une femme trans une personne qui est née mâle, mais qui s’identifie comme une femme et un homme trans une personne qui est née femelle, mais qui s’identifie comme homme. Les travestis et les drag queens ne sont donc pas considérés comme des femmes trans. Certaines personnes, notamment mais pas exclusivement les féministes critiques du genre, refusent ces appellations, arguant qu’on est femme ou homme par son sexe. On préférera alors parler de trans passé de masculin à féminin, ou l’inverse (à l’écrit, on utilise les abréviations trans [email protected] ou trans [email protected]). D’autres iront jusqu’à dire personne passée d’homme à trans ou de femme à trans ([email protected] ou [email protected]). Il est assez commun aussi, chez ceux qui refusent que l’on puisse s’autodéterminer comme femme ou comme homme, de refuser de parler au féminin d’un mâle humain qui s’identifie comme une femme. On leur reproche alors de « mégenrer » les personnes trans.
Annie-Ève Collin a étudié en philosophie à l’Université de Montréal. Sujet de son mémoire de maîtrise : les relations entre le multiculturalisme et l’égalité hommes/femmes. Co-auteure du livre L’islamophobie, paru aux éditions Dialogue Nord-Sud, elle est une ardente défenseure de la liberté d’expression. Elle est blogueuse sur le site justesix.com, auquel elle apporte une contribution notamment en tant que féministe critique du genre. Féministe engagée, elle est membre de Pour les droits des femmes au Québec (PDF-Québec). Elle est également militante anti-théiste. Elle s’intéresse à divers autres sujets, notamment les fondements de l’éthique, l’épistémologie, la définition de la croyance, la laïcité, le voile islamique, notre rapport avec les animaux non humains.