Drame à Chypre : deux personnes tuées par une bombe

Drame à Chypre : deux personnes tuées par une bombe

Tragédie à Chypre : une bombe incendiaire provoque la mort de deux personnes et ravage plusieurs villages.

Une détonation meurtrière a plongé le nord de Limassol dans l’horreur. En pleine vague de chaleur, une bombe incendiaire a déclenché un feu d’une rare intensité. Les flammes ont dévasté plusieurs habitations, des véhicules et de vastes terrains boisés.

Face à l’urgence, les autorités ont dû faire évacuer au moins quatre villages. Sur la route reliant Monagriou à Alasa, un véhicule entièrement calciné a été retrouvé. À l’intérieur, deux corps sans vie.

Les secouristes ont également transféré deux blessés graves vers l’hôpital général de Nicosie. Leur état demeure critique. Sur place, les équipes continuent de lutter sans relâche, aussi bien au sol qu’en hélicoptère. Pour garantir la sécurité, plusieurs axes majeurs restent bloqués, notamment entre Trimiklini, Lania et Alassa. L’accès entre Vouni, Agios Ambrosios et Kybidon reste également interdit.

À l’aube, les services d’urgence ont précisé que les villages n’étaient plus directement menacés. Mais la prudence reste de mise. Le vent se renforce et les températures atteignent des niveaux extrêmes, flirtant avec les 44 °C. Ces conditions rendent chaque heure plus périlleuse que la précédente.

Une lutte acharnée contre le feu au cœur d’un relief hostile

Les pompiers chypriotes affrontent un ennemi tenace dans un décor impitoyable. La végétation sèche, la chaleur accablante et les terrains escarpés compliquent chaque intervention. Les vents violents réactivent des foyers déjà maîtrisés, forçant les équipes à une vigilance constante.

Le feu, né à Agia Marinouda, s’est propagé rapidement. En quelques heures, il a gagné Agia Varvara, Marathus, Natas, puis Episkopi. Le triangle formé par ces trois derniers villages reste particulièrement à risque. Haralambos Pittokopitis, président du district de Paphos, décrit une situation contrastée : certaines zones semblent sous contrôle, d’autres sont toujours inaccessibles.

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Face à cette menace, les habitants n’attendent pas. À Natas et à Episkopi, de nombreux volontaires épaulent les secours. Cette solidarité renforce les efforts pour limiter la progression du feu.

Habitations détruites, bétail menacé, évacuations massives

Les flammes ont touché plusieurs lieux très fréquentés, y compris des aires de pique-nique, des pâturages et des résidences secondaires. Les autorités ont évacué Platres, Far Field, St. Black et d’autres sites prisés par les locaux. Dans les campagnes, des éleveurs tentent de mettre leur bétail à l’abri, malgré les fumées et la chaleur accablante.

Les premiers constats évoquent d’importants dégâts matériels. Mais au-delà des pertes matérielles, c’est un sentiment d’impuissance qui gagne les populations. Entre le danger immédiat, l’inquiétude pour les proches, et l’avenir incertain, l’île traverse une épreuve brutale.

La vigilance reste maximale. Le combat contre ce sinistre ne fait que commencer.