Depuis son apparition aux côtés du prince Charles, Camilla Parker Bowles ne cesse de diviser. Longtemps restée dans l’ombre, sa relation avec Charles, commencée avant et pendant le mariage royal, a profondément marqué les esprits.
Le public ne l’a jamais réellement acceptée. Pour une grande partie des Britanniques, elle représente encore aujourd’hui celle qui a bouleversé un couple mythique, celui formé par Charles et Diana.
La presse n’a rien oublié. Elle a entretenu cette image de femme de l’ombre, reléguant Camilla au rôle de “maîtresse” bien après son mariage avec Charles. Ce regard critique, nourri par les souvenirs encore vifs de Lady Di, pèse lourd dans l’opinion. Mais la difficulté d’intégration ne s’est pas arrêtée à l’opinion publique. Elle s’est aussi jouée dans la sphère privée, au sein même de la famille royale.
Le poids d’un deuil et le rôle délicat de belle-mère
Camilla a fait son entrée dans la vie de William et Harry à une période de grande vulnérabilité. Les deux princes faisaient alors face à la perte brutale de leur mère. Le choc émotionnel, encore vif, a compliqué la place de cette nouvelle figure dans leur quotidien. Être acceptée dans un moment aussi fragile relevait presque de l’impossible. L’espace émotionnel était saturé par la douleur.
D’après la psychologue Lara Ferreiro, cette tension trouve son origine dans un mécanisme bien connu. Lorsque le deuil reste sans apaisement, une nouvelle présence peut être vécue comme une intrusion. Dans le cas d’Harry, ce rejet se serait accentué avec le temps. Selon la spécialiste, il aurait transféré sur Camilla une peine non résolue. Son rejet s’ancrerait dans cette douleur figée de l’enfance.
Les réactions d’Harry, souvent plus critiques que celles de son frère William, s’inscrivent dans cette dynamique. Mais l’histoire ne se limite pas aux émotions individuelles.
À lireTrois signes astrologiques confrontés à de lourdes épreuves en août 2025La place de Diana dans la mémoire collective, la puissance des médias et les tensions internes à la couronne ont contribué à rendre chaque interaction plus lourde, plus symbolique. Chaque apparition publique, chaque silence, chaque geste entre Camilla et les princes a été scruté, commenté, analysé.
Une image difficile à reconstruire
Les années ont passé, mais les stigmates demeurent. Camilla tente, depuis son mariage avec Charles, de redéfinir son rôle. Elle soutient de nombreuses causes, s’implique dans des œuvres de bienfaisance et adopte un profil discret, loin du glamour et des excès. Pourtant, le regard du public reste partagé. Entre méfiance persistante et acceptation progressive, sa position reste fragile.
L’équilibre familial, lui, continue de se jouer en coulisses. Les tensions entre Harry et la monarchie, souvent médiatisées depuis son départ pour les États-Unis, laissent deviner que certaines blessures n’ont pas encore cicatrisé. Dans ce contexte, Camilla avance à petits pas, consciente que chaque mot peut réveiller un passé encore à vif.
Sa place au sein de la royauté s’est construite dans le tumulte. Elle incarne aujourd’hui une figure controversée, mais résiliente, au croisement de l’histoire intime et du récit national.
