Un drame aérien a secoué la région de l’Amour, en Russie orientale, le jeudi 24 juillet. Un avion Antonov An-24, opéré par la compagnie Angara Airlines, s’est écrasé à quelques kilomètres de sa destination finale, la ville de Tynda. À son bord, 49 personnes, dont six membres d’équipage et cinq enfants, ont toutes perdu la vie.
L’appareil avait quitté Blagovechtchensk pour un vol régional de routine. Peu avant l’atterrissage, les pilotes ont cessé toute communication avec la tour de contrôle. L’appareil se trouvait alors à une quinzaine de kilomètres seulement de l’aéroport.
Une opération de recherche s’est immédiatement organisée. Un hélicoptère a repéré le fuselage en feu dans une zone montagneuse et boisée, rendant l’accès particulièrement difficile.
Les images partagées sur les réseaux sociaux témoignent de la violence de l’impact. La carcasse, entièrement calcinée, laisse peu de doute sur la possibilité de survivants. L’agence TASS a confirmé la nouvelle peu après : toutes les personnes à bord ont péri.
À lireTragédie sur la N124 à Dému : un camion en flammes, le conducteur a perdu la vieLe gouverneur de la région, Vassili Orlov, a précisé que la majorité des victimes étaient originaires de l’est de la Russie. Une cellule d’aide psychologique a été activée à l’aéroport de Tynda pour accueillir les proches.
Un avion ancien et des conditions météo changeantes
L’appareil impliqué avait été mis en service en 1976. Ce modèle, bien connu pour sa robustesse, reste utilisé dans certaines régions isolées. Malgré son âge, l’avion avait reçu une prolongation de son certificat de navigabilité jusqu’en 2036. Les contrôles de maintenance n’avaient révélé aucune anomalie avant le décollage.
Au moment de l’approche, les conditions climatiques ont changé brusquement. Des nuages bas et une visibilité réduite ont compliqué la manœuvre. Selon les premiers éléments, l’équipage a tenté une seconde approche pour rejoindre l’aéroport. C’est à cet instant que la liaison radio s’est rompue.
Les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de l’accident. Plusieurs pistes sont envisagées, notamment une erreur humaine ou une collision avec un relief difficile à repérer dans cette zone escarpée. Les enquêteurs doivent encore analyser les boîtes noires, une tâche rendue complexe par l’accès au site et les conditions de terrain.
Un choc pour toute une région
Le crash a provoqué une vague d’émotion dans toute la région. Les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux, tandis que les habitants de Tynda se rassemblent pour soutenir les familles endeuillées. Les autorités locales, appuyées par des experts du transport aérien, poursuivent leur travail d’identification et de reconstitution des faits.
Le bilan humain, lourd et brutal, relance une fois de plus les débats sur l’utilisation prolongée d’avions anciens sur les lignes intérieures. Une question qui, au lendemain de cette tragédie, alimente la douleur d’un pays déjà marqué par plusieurs catastrophes similaires.