Hypertension : le saignement de nez est-il un signe à surveiller ? L’avis des experts

Hypertension : le saignement de nez est-il un signe à surveiller ? L’avis des experts

Des spécialistes expliquent pourquoi les saignements de nez pourraient révéler une tension artérielle trop élevée.

L’hypertension artérielle touche des millions de personnes à travers le monde. Ce trouble cardiovasculaire peut évoluer silencieusement, sans provoquer de symptômes visibles pendant des années.

Pourtant, certains signes physiques alertent parfois les patients, comme les maux de tête, les vertiges… ou les saignements de nez. Faut-il s’en inquiéter ? Les avis des professionnels de santé permettent d’y voir plus clair.

Un lien souvent évoqué, mais pas systématique

De nombreuses personnes associent un saignement de nez soudain à une hausse de la pression artérielle. Cette idée circule depuis longtemps, en particulier chez les personnes âgées. Dans certains cas, une poussée hypertensive peut effectivement fragiliser les petits vaisseaux sanguins présents dans les narines, provoquant ainsi un écoulement.

Mais les causes d’un épistaxis restent multiples. L’air sec, un traumatisme local, un grattage excessif ou encore l’utilisation fréquente de sprays nasaux peuvent aussi entraîner une rupture des capillaires. Dans ce contexte, le lien avec la tension artérielle n’est pas systématique.

Selon plusieurs cardiologues, le saignement de nez n’est pas considéré comme un indicateur fiable d’hypertension chronique. Néanmoins, lorsqu’il survient de manière répétée ou s’accompagne d’autres symptômes, un contrôle immédiat de la tension s’impose.

Quand faut-il consulter ?

Même si la majorité des saignements nasaux restent bénins, certains signaux doivent alerter. Par exemple, un saignement qui dure plus de 15 minutes ou qui survient de manière régulière peut cacher un problème sous-jacent.

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S’il se manifeste en même temps qu’un mal de tête intense, une vision trouble ou une sensation de pulsations dans la tête, un passage chez le médecin devient urgent.

Dans ce genre de situation, le professionnel de santé mesure la tension artérielle afin de vérifier si une poussée est en cause. Si les chiffres dépassent les seuils de sécurité (140/90 mmHg ou plus), des examens complémentaires sont souvent nécessaires. Un électrocardiogramme, une prise de sang ou une analyse de la fonction rénale peuvent ainsi être prescrits.

Pour les personnes déjà sous traitement antihypertenseur, un suivi régulier limite considérablement les risques. Une bonne hygiène de vie, une alimentation équilibrée, la réduction du sel et l’exercice physique jouent également un rôle clé dans la stabilisation de la pression artérielle.

En cas de doute, mieux vaut ne pas attendre. Un simple tensiomètre à domicile permet déjà de détecter une anomalie et d’agir rapidement. La prévention reste le meilleur réflexe, surtout lorsqu’on présente des facteurs de risque comme le surpoids, le stress ou des antécédents familiaux.